Ferrari a sévèrement critiqué mardi la gestion par la Fédération
internationale de l'automobile (FIA) de la saison 2010 de Formule 1,
que plusieurs écuries inscrites semblent incapables de disputer.
"Sur les treize équipes qui se sont inscrites au Championnat, seules
onze ont pour l'instant répondu à l'appel et se sont présentées en
pistes (aux essais d'avant-saison), plus ou moins tard, certains
n'ayant parcouru que quelques centaines de kilomètres, d'autres en
ayant effectué davantage, mais à rythme réduit", épingle la Scuderia
sur son site internet.
"La douzième, Campos Meta, a vu changer son management et son
actionnariat, avec une soudaine injection de cash par un généreux
chevalier blanc, habitué à ce genre de sauvetage in extremis, préalable
à une fidèle sujétion", observe Ferrari, alors que José Carabante est
devenu vendredi le nouvel actionnaire majoritaire de la structure.
"La treizième, USF1, est dispersée à Charlotte (Etats-Unis), entre
l'effroi de l'Argentin Lopez (annoncé comme pilote d'USF1), qui
semblait avoir trouvé le moyen de débarquer en F1 et doit tout
recommencer à zéro, et l'impudeur de ceux qui continuent à dire que
tout va bien sous un ciel étoilé", pointe l'écurie italienne.
"Et puis, il y a les hiboux, dont le nid se trouve en Serbie", ironise
Ferrari, se référant à l'écurie Stefan GP, qui a racheté la technologie
et les monoplaces Toyota, retiré de la F1 fin 2009, et postule à une
place sur la grille.
"D'abord, ils se sont lancés dans une donquichottesque bataille légale
contre la FIA, puis ils ont vampirisé l'agonisante Toyota (...) Et
maintenant, il espèrent récupérer la première place qui se libèrera",
remarque la Scuderia dans un billet d'humeur.
"Voilà l'héritage laissé par la guerre sainte conduite par l'ancien
président de la FIA (Max Mosley). On voulait baisser les coûts pour
permettre aux petites équipes d'entrer en Formule 1 ? Voilà le
résultat", s'indigne Ferrari.
"Deux écuries arrivent clopin-clopant en début de Championnat, la
troisième y arrive poussée par une main invisible, et on cherche la
quatrième parmi les +portés disparus+. Au même moment, on a perdu deux
constructeurs comme BMW et Toyota et il reste peu d'un troisième,
Renault. Le jeu en valait-il la chandelle ?"
Source: rtlinfo.be